La rivière et ses divagations
Autrefois appelé « La Louve », la Loue est une rivière abondante, au débit fluctuant et qui peut dépasser les 100 m3 par seconde en période de crue. Des travaux de redressement et d’enrochement ont été menés pour la canaliser et limiter les débordements. Un plan de prévention des risques naturels liés aux inondations définit les zones inondables sur la basse vallée de la Loue.
Aussi, ces travaux ont eu des conséquences directes sur le cours d’eau avec un enfoncement global du fond de la rivière pouvant atteindre par endroit plus de 2 m. Des seuils positionnés au travers de la rivière ont été érigés pour tenter de diminuer la vitesse de l’écoulement à l’origine de l’enfoncement, mais les résultats sont mitigés.
Aujourd’hui, plusieurs problématiques majeures sont observées sur la Loue et sont directement liées aux travaux de redressement :
Homogénéisation des milieux aquatiques avec une disparition des milieux annexes et des zones humides, mais aussi avec un fond de rivière peu varié
Un étalement de la lame d’eau favorisant le réchauffement de l’eau
Des berges hautes et peu favorables à de nombreuses espèces et conduisant au dépérissement des ripisylves (assèchement des saules par exemple)
Ces impacts sont plus ou moins importants selon les secteurs ; par exemple, sur la partie aval, l’enfoncement est moins prononcé et le fond de rivière plus favorable.
A cela s’ajoute le réchauffement climatique qui a tendance à favoriser la présence de certaines espèces autrefois absentes de la rivière, comme le silure, et la disparition d’espèces d’eaux fraiches, comme les truites.
Actions de gestion et de prévention des cours d’eau
Destinés à maitriser la Loue, les travaux ont entrainé une déconnexion et un assèchement d’annexes hydrauliques, appelées « mortes », aux intérêts multiples pour la faune et la flore aquatiques : poissons, libellules, amphibiens…
La communauté de communes avec le syndicat mixte Doubs-Loue, à qui elle a confié la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, mène des études pour restaurer des cours d’eau, notamment la Loue (zone pilote) et des affluents rive gauche.